De l’enfant protégé à l’enfant corrigé
Ou comment l’humanité est devenue maltraitante
Olivier Maurel
L'harmattan, 2022
Olivier Maurel dresse un état des lieux sans complaisance de l’histoire de la pédagogie. Rien ne lui échappe, son filet retient tout ce qui est déni, dénégation, mauvaise foi, ruses, etc.
Il explique cette résistance par notre volonté de protéger nos figures parentales, coûte-que-coûte, et de les justifier dans leurs maltraitances. Il souligne la réalité de la violence, sa permanence et leur déni qui permet leurs effets destructeurs.
Une analyse rigoureuse et complète des mécanismes, qui depuis quelques millénaires, empêchent l’humanité de progresser dans le sens de la santé et du respect.
Ou comment l’humanité est devenue maltraitante
Olivier Maurel
L'harmattan, 2022
D’où vient notre résistance, sociale et individuelle, à reconnaître les effets mortifères des violences ?
Olivier Maurel dresse un état des lieux sans complaisance de l’histoire de la pédagogie. Rien ne lui échappe, son filet retient tout ce qui est déni, dénégation, mauvaise foi, ruses, etc.
Il explique cette résistance par notre volonté de protéger nos figures parentales, coûte-que-coûte, et de les justifier dans leurs maltraitances. Il souligne la réalité de la violence, sa permanence et leur déni qui permet leurs effets destructeurs.
Une analyse rigoureuse et complète des mécanismes, qui depuis quelques millénaires, empêchent l’humanité de progresser dans le sens de la santé et du respect.
ldcs, mars 2023
“ L'humanité s'est mise à corriger ses enfants en les frappant, probablement à partir du néolithique. Elle a ainsi rompu avec le comportement propre aux chasseurs-cueilleurs qui, aujourd'hui encore, partout dans le monde, ne frappent jamais les enfants. Comment un tel changement s'est-il produit dans un domaine aussi essentiel que la relation éducative ? Pourquoi n'a-t-on jamais prêté attention à cette rupture majeure dans l'évolution de l'humanité et à ses conséquences ? Réfléchir sur cette question éclaire fortement notre passé, notre présent et l'évolution de chacun de nous.”
(4ème de couverture)
(4ème de couverture)
Danger des livres qui comportent une conclusion ! Nous serions tentés… de nous en contenter. Je le reconnais, j’ai failli céder, tant la revue historique des violences à l’égard des enfants m’a paru longue et douloureuse. J’aurais alors manqué cette profondeur de champ dans laquelle s’inscrivent ma propre histoire, celle de mes proches, ainsi que celle des générations qui m’ont précédée. Or disposer de cette connaissance et des analyses d’Olivier Maurel se révèle intéressant, sans angélisme, fécond pour nos observations et nos réflexions.
D’après le chercheur en effet, hormis la civilisation des chasseurs-cueilleurs qui semble avoir réservé au bébé d’homme une relation d’humain à humain avec les adultes, les exceptions à la violence éducative (dont on garde trace) sont rarissimes au-delà de l’ère paléolithique. L’auteur les recense et les commente, c’est apaisant et nourrissant. La sédentarisation a donc entraîné dans son sillage un cortège infiniment varié de modes de soumission, de châtiment, d’humiliation et de rejet vis-à-vis des enfants, de la part des parents comme des éducateurs patentés (sic).
Olivier Maurel se risque à espérer, nous aussi, lucides. Ne manquons pas la conclusion !
D’après le chercheur en effet, hormis la civilisation des chasseurs-cueilleurs qui semble avoir réservé au bébé d’homme une relation d’humain à humain avec les adultes, les exceptions à la violence éducative (dont on garde trace) sont rarissimes au-delà de l’ère paléolithique. L’auteur les recense et les commente, c’est apaisant et nourrissant. La sédentarisation a donc entraîné dans son sillage un cortège infiniment varié de modes de soumission, de châtiment, d’humiliation et de rejet vis-à-vis des enfants, de la part des parents comme des éducateurs patentés (sic).
Replacé dans le temps long des violences éducatives, notre contexte actuel résonne, résonne, résonne.
Olivier Maurel se risque à espérer, nous aussi, lucides. Ne manquons pas la conclusion !
Dominique Haggiag, sept 2023