Dimanche

30 janvier 2022

10h > 12h

Dans les institutions,

à qui donner priorité ?

Extraits du rendez-vous virtuel

Merci à Aliette, Ségolène, Céline, claire, Sylvie, Annasla, Quitterie, Sophie, Camille, Dorothée, Marie-Françoise, Blandine,Anne, Yu-Ing, Léna (…) l’ensemble des 21 personnes présentes pour cette très belle séance !



S - Aujourd’hui nous allons parler de la violence au sein des institutions médicales, mais pas que.

A - Quelques mots pour revisiter. Le déni ça n’est pas simplement au sujet des institutions mais aussi nos dénis vis à vis d’elles.

En tant qu’enfant, ma dépendance me met en contact avec le déni. Je voudrais revenir au mot clef d’autorité avec ses doubles dérapages : du côté de la toute puissance (« c’est pour ton bien ») et de l’autre côté de la séduction.

Dans une salle d’accouchement, je vais retrouver « peur, pudeur et passé » qui vont me mettre dans une grande vulnérabilité.

La question en tant que praticienne n’est pas de savoir « pourquoi? » mais « pour qui? ». Qui souffre, qui a mal, qui a besoin, qui parle ? Et Qui sait, qui croit savoir, qui choisit ? Avec la distinction à faire entre l’expérience de ma patiente et la mienne.

C - Mon coup de coeur c’est « le choeur des femmes » de Martin Winckler. Ce que j’ai trouvé si bien dans ce livre c’est qu’on s’identifie à chaque femme. Ça donne la parole à une femme au premier plan.

A - Je vois ce livre très proche de « La fille de Jacob ». Un livre qui parle de l’institution familiale.

L - Michel Audan nous invite à accéder à plus d’amour du vivant. De cesser d’être dans notre hostilité vis-à-vis de lui. On est dans un rapport au vivant très agressif. Il nous invite à une révolution « colostrale ». […]

C - Je suis infirmière libérale. J’ai fait mes études à Paris et j’ai fait beaucoup de stages en hôpital.

Je suis passé dans différents services et j’ai été confronté à un gros manque de personnel. La considération des soignantes étaient très différente.

[…]

R - C’est très compliqué quand on est sur le terrain. L’expérience de terrain a boulversé mon regard. J’ai saisis la complexité de ce sujet. J’ai travaillé sur la façon dont les personnes qui ont subit des violences sexuelles étant enfants s’exprimait pendant l’accouchement.

La soin c’est une chaine, de l’ASH qui fait le ménage à la personne de l’accueil. De façon institutionnelle le soin n’est pas encouragé voir très contrarié. Avant les violences obstétricales il y a les violences sur l’équipe soignante.  

La question pour moi : on sait bien que les femmes ne vont pas réagir de la même façon en fonction de leur capacité à dire non ou si elle a vécu ou non des violences sexuelles. Quand on sait qu’il y a un passé traumatique, l’équipe va le prendre en compte.

[…]

S - Il y a vraiment une séparation entre soignante et patience, il faut créer du lien.

A - Je travaille dans un dispositif assez original autrefois appelé PLS.

R - Je vous conseille le CIANE « Collectif interassociatif autour de la naissance » https://ciane.net

S - Je vais prendre quelques minutes pour vous parler de « Mon oncle d’amérique », un film qui a été construit comme une série d’expériences menées sur des rats et des êtres humains.

---

Quelques liens partagés :

Film documentaire violences obstétricales
https://www.youtube.com/watch?v=TdCTVaF-e5M

Démission collective chefs de service / témoignage Agnès Hartemann, cheffe du service diabétologie de la Pitié-Salpêtrière
https://www.youtube.com/watch?v=o3Av8wldRJc

Le site de notre structure www.accueiljeunes78.fr compte beaucoup de ressources éducation affective et sexuelle

Si cela vous intéresse, article très complet sur la tarification à l’acte : https://www.cairn.info/revue-les-tribunes-de-la-sante1-2017-1-page-61.htm


-

À nouveau, merci à chacun·e, et rendez-vous pour la prochaine séance !