Le choix des mots 

De la violence à la pédocriminalité

La violence est manque de respect sous toutes ses formes.
C’est imposer sa volonté au mépris des besoins de l’autre.
C’est refuser de le prendre en considération comme sujet.
C’est ignorer ses droits : ses émotions, sa parole, son intimité.
C’est miser sur sa peur d’être abandonné pour créer dépendance, voire soumission.
La maltraitance est ce qui caractérise une relation où le respect n’est pas prioritaire.
Elle est la privation du statut de sujet à quiconque, quelque soit son âge, son état de santé, son degré de maturité ou d’autonomie, son comportement …
Elle est synonyme de carence : d’attention, de soins, de protection, de la prise en charge des besoins et de la sécurité.

La violence sexuelle est l’abus de pouvoir exercé sur le corps de la victime.
Elle est manière de libérer pulsion, tension, mal-être sur quelqu’un sans son consentement.
Elle est destruction de l’intime et de l’estime de soi.
Elle est source de honte, de culpabilité et de perte en confiance en l’autre.
La pédosexualité, contrairement à l’abus sexuel, est le fantasme de relations sexuelles entre un(e) adulte et un(e) mineur(e), sans passage à l’acte.

La pédocriminalité est l’imposition d’une violence sexuelle sur mineurs.
C’est un double abus de pouvoir.
C’est réduire l’enfant à un statut d’objet par la manipulation (chantage, menace, intimidation, séduction). C’est se l’approprier comme objet de jouissance ou de consommation. L’inceste en est un exemple ...
C’est travestir une autorité d’adulte en toute-puissance d’ogre afin d’enfermer le jeune dans une impuissance muette et un secret honteux, aggravés par le traumatisme du déni.