Sur la violence 



La violence est manque de respect.

C’est le préjudice subi chaque fois qu’il y a manque de considération, manque d’égard, absence de prise en compte des besoins de chacun.

C’est toujours -peu ou prou- la manipulation de l’autre ou de soi-même. C’est tenter de le priver : du respect qui lui est dû, du regard, de la délicatesse, de la reconnaissance de lui comme sujet. Cette maltraitance peut être physique ou psychologique voire perverse, chaque fois que l’autre est considéré comme rien, comme objet, ou bien « comme moi ».

C’est un long travail que d’identifier les différentes sortes de violence depuis les plus évidentes (coups, injures ... ) jusqu’aux plus subtiles (mise à l’écart, ironie, absence, pression, chantage affectif, humiliation ... ).

Je suis seul à pouvoir dire si j’ai été victime d’une violence, selon l’interprétation que je fais de tel ou tel comportement.

Je peux par ailleurs être témoin d’une violence sans que la personne concernée l’ait ressentie comme telle.

Il s’agit davantage d’interprétation que d’intention, de sensibilité que d’appréciation objective.

Par exemple : le silence, selon les conditions, peut être violence ou gage de respect.