Des métaphores qui en disent long 


Le syndrome de la grenouille


Le danger des habitudes.

Sous prétexte que nous avons la capacité de nous adapter à tout, nous méconnaissons le risque de nous habituer à ce qui serait potentiellement destructeur. C’est ainsi que nous constituons le terreau des violences. Faute du réflexe de refuser une première disqualification, un premier reproche, voire une première insulte, je créée les conditions d’une escalade jusqu’à une forme de mort. Ma passivité confirmerait une piètre image de moi, qui laisserait à mon interlocuteur la liberté d’en abuser. Mon silence serait interprété comme l'autorisation de prendre du pouvoir sur moi : « Qui ne dit mot consent » A quel moment ai-je pu donner l’illusion, dans une posture de Victime, d'une porte ouverte à toute forme d'emprise ?

Olivier Clerc, avec sa métaphore de la grenouille qui supporte de rester dans une eau qui monte en température jusqu’à être cuite, nous alerte sur plusieurs dénis :Celui de nos sensations et intuitions : malaise, confusion, angoisse, …Celui de la force des modèles : résister, tenir bon, avoir du courage, donner le change, faire des efforts, mériter, plaire, …Celui de notre responsabilité à mettre un terme à une expérience qui ne respecterait pas nos besoins

Comment retrouver notre discernement et notre autonomie ? Rester en état d’alerte, quelle que soit la température de l’eau. Redoubler de vigilance quand elle est tiède et contacter ma puissance à chaque étape de l’épreuve !

L’assiette d’épinards


Quand l’enfant dit non,
que se passe-t-il ?

Pour les parents :
Tentation de séduire : « Mais c’est bon pour toi », « Fais au moins l’effort de goûter », …
Réflexe de contrôler : « Arrête tes caprices et mange ! », « Il n’y a rien d’autre pour le dîner », …
Confusion entre « l’enfant roi » (qui joue de la dépendance des parents) et l’enfant rebelle (qui gagne en autonomie).
Situation ordinaire et banalisée autour d’une assiette.
Pour l’enfant : il ne s’agit pas d’épinards ! Mais de conquêtes vitales...
Refuser la violence d’introduire dans son corps quelque chose qu’il ne veut pas.
Intérioriser la permission d’insister et de protéger son intégrité.
Elaborer la sécurité d’être respecté dans ses choix.
Gagner en légitimité et en autorité pour toute sa vie adulte.

Aux parents d'accueillir la frustration du refus, l’embarras de leur impuissance et surtout l’émotion de voir les enfants s’affirmer.

Le consentement n’est pas seulement une affaire d’adultes mais un impératif dès la naissance !

Mark